Le couvent Saint-Sauveur
XIIIe-XXe siècles
Il ne subsiste aujourd'hui que peu de vestiges du couvent Saint-Sauveur, fondé vers 1230-1240 à l'intérieur des remparts, en bordure du quartier Saint-Jacques. Les moniales, venant majoritairement de milieux aisés, disposaient pour la plupart d'entre elles d'habitations individuelles donnant sur le cloître, aujourd'hui disparu.
Le bâtiment le mieux conservé est la salle capitulaire, également connue sous le nom de chapelle Saint-Michel. Similaire à celle du couvent des Dominicains, elle est de plan carré devenant octogonal en hauteur grâce à des trompes, avec des voûtes reposant sur des culots sculptés. L'édifice, aujourd'hui divisé en deux étages, conserve sous des badigeons modernes un ensemble de peintures murales. Des sondages effectués dans l'attente d'un hypothétique dégagement ont révélé les vestiges d'un décor végétal réalisé à l'époque médiévale, auquel succéda au XVIIIe siècle la représentation de personnages dans un cadre architectural comprenant colonnes cannelées et chapiteaux corinthiens. La salle capitulaire donne sur l'impasse Émilz Zola, qui remplaça l'aile est du cloître au XIXe siècle, par une porte en arc brisé entourée de deux ouvertures en plein ceintre divisées chacune en baies géminées.
Après sa fermeture en 1792, le couvent fut démantelé et ses anciens bâtiments partiellement occupés pour des périodes plus ou moins longues par des logements, des établissements d'enseignement, des bains publics, un loge maçonnique mais aussi à nouveau par un couvent, destiné aux Clarisses, au milieu du XIXe siècle. De nos jours, les bâtiments sont partiellement occupés par le collège Jean Moulin et, depuis 2017, par l'université, notamment installée dans ce qu'il reste de l'ancienne église.