La capitale du royaume de Majorque
Au décès de Jacques Ier, en 1276, le royaume d'Aragon, qu'il avait étendu aux îles Baléares et à la région de Valence, fut partagé entre deux de ses fils. Pierre III hérita de l'Aragon historique, de la Catalogne et de la région de Valence tandis que Jacques II obtenait le royaume de Majorque, constitué des îles Baléares, des comtés de Roussillon et de Cerdagne ainsi que de la seigneurie de Montpellier. Perpignan fut choisie comme capitale de ce nouveau royaume, ce qui entraîna une période de grande prospérité.
Outre la construction d'un palais royal qui prit plus tard le nom de palais des rois de Majorque, la ville fut dotée d'une nouvelle cathédrale adossée à un grand cloître cimetière et s'étendit largement par la création de trois nouveaux quartiers s'ajoutant à la paroisse historique de Saint-Jean : Saint-Jacques à l'est sur l'ancien puig des Lépreux, La Réal au sud en direction du palais et Saint-Matthieu au sud-ouest. Un nouveau rempart bordé de tours semi-circulaires fut érigé pour protéger ces extensions.
Cet âge d'or fut néanmoins de courte durée. Pris entre la France et l'Aragon, qui avait régulièrement contesté son indépendance, le royaume fut démantelé en 1343-1344 suite à la conquête des îles Baléares puis des comtés de Roussillon et de Cerdagne par Pierre IV d'Aragon. En 1949, la seigneurie de Montpellier, dernier vestige du royaume de Majorque, fut vendue au roi de France Philippe VI par Jacques III dans le but de financer une dernière tentative de reconquête de Majorque qui échoua et lui coûta la vie.
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Monuments associés
Le Palais des Rois de Majorque
XIIIe-XVIe siècles
Les remparts nord-est et l'escalier Molière
XIIIe-XXe siècles