Le couvent des Franciscains
XIIIe-XIXe siècles
La fondation du couvent des Franciscains remonte au XIIIe siècle ; la légende l'attribue à Saint-François d'Assise lui-même, en 1210. Initialement situé en dehors des remparts de la ville, il y fut inclus dès la fin du XIIIe siècle. Son développement bénéficia des liens qu'il entretenait avec les rois de Majorque, dont il accueillit plusieurs proches ; le fils aîné de Jacques II, jusque là héritier du trône, y devint ainsi moine vers 1302.
Les principaux bâtiments, érigés à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, s'articulaient autour d'un grand cloître-cimetière à deux étages. Quelques uns des enfeus qui le bordaient, surmontés des blasons des familles auxquelles ils servaient de tombeaux, sont encore visibles de nos jours. La grande église, placée sous le vocable de Saint-François, était située à l'est de ce cloître. De style gothique méridional, elle possédait une nef unique couverte d'une charpente et un chœur voûté d'ogives ; des chapelles entre contreforts s'ajoutèrent progressivement de part et d'autre de la nef du XIVe au XVIe siècles. Le couvent comprenait deux autres chapelles, celle dédiée à Notre-Dame-des-Anges, au sud, qui subsiste toujours aujourd'hui, et celle de la Vierge ou de l'Oratoire, au nord, qui a disparu tout comme le second cloître de plus petite taille qui la bordait.
Au XVIe siècle, la chapelle Notre-Dame-des-Anges fut attribuée au Tiers-Ordre franciscain, branche laïque de l'ordre religieux. Suite au déclin du couvent, un hôpital militaire commença à s'installer dans les anciens jardins au XVIIe siècle, puis à l'emplacement des bâtiments conventuels à partir du XVIIIe siècle. Les voûtes du chœur de la chapelle Notre-Dame-des-Anges, devenue chapelle militaire, furent ornées de peintures au début du XIXe siècle, tandis que la grande église était démolie. L'hôpital militaire quitta définitivement les lieux en 1956.
La chapelle Notre-Dame-des-Anges, principal vestige du couvent, accueille occasionnellement des expositions temporaires consacrées au patrimoine local, tandis qu'un dépôt lapidaire présente des éléments architecturaux découverts sur le site.
Quelques expositions temporaires
«Le retable de la Renaissance de Valcebollère»
Mai à octobre 2018
Le retable Saint Hilaire est une œuvre de la fin du XVIe siècle réalisée par le peintre Antoni Peytavi, en collaboration avec Joan Perles et Josep Brell. Elle était autrefois conservée dans la chapelle du hameau d'El Puig, à Valcebollère. La partie supérieure du retable est occupée par une représentation de Dieu le...
«Trésors du patrimoine catalan»
Septembre 2014 à décembre 2015
Organisée en cinq séquences de trois mois chacune entre lesquelles les objets présentés étaient renouvelés, l’exposition présentait un grand nombre de pièces provenant du département des Pyrénées-Orientales, de tous les types (céramiques, sculptures, tableaux, archives, objets de culte...) et de toutes les...
«Le maître de Llupia»
eptembre 2012 à octobre 2013
L’exposition présentait les vestiges d’un retable Renaissance du XVIe siècle, découvert dans l’église Saint-Thomas de Llupia en 1998, à l’occasion de la restauration d’un autre retable de style baroque, dans lequel ils avaient été remployés. Ce retable était principalement consacré à l’évocation de la vie de...