La place forte française
Suite à son rattachement définitif à la France, Perpignan vit ses fortifications rénovées par Vauban entre 1679 et 1686, après un premier projet avorté en 1669. Le faubourg des tanneries, ou ville neuve, situé en rive gauche de la Basse, fut doté d'une enceinte à cette époque, au contraire du faubourg Notre-Dame, situé dans son prolongement en direction du pont sur la Têt. Les murailles existantes furent renforcées par la création ou le réaménagement de bastions et demi-lunes, mais aussi le creusement de fossés. Des casernes et poudrières furent également érigées, tandis que d'anciens couvents, comme les Dominicains, les Minimes ou les Carmes étaient réaménagés pour être occupés par l'armée.
Commandant en chef du Roussillon entre 1749 et 1753, Augustin-Joseph de Mailly entreprit la construction d'une académie militaire et d'une nouvelle université, mais aussi l'aménagement d'un théâtre dans la Loge de Mer ou celle de jardins au-dessus des bastions de la ville neuve. À partir du dernier quart du XVIIIe siècle, de nombreuses rues considérées comme trop étroites furent élargies et leur tracé rectifié par le réalignement des façades. Enserrée dans ses remparts n'ouvrant sur l'extérieur que par un nombre très réduit de portes et compliquant les liens entre la ville neuve et les autres quartiers, la ville se densifia par la partition de logements, le surélèvement des immeubles et la création de nouvelles constructions sur les rares surfaces restées libres.
Sous le Second Empire fut réalisé l'aménagement des quais de la Basse et de la place Arago, mais aussi la construction de nouvelles portes destinées à faciliter les accès à la ville, notamment à partir de la gare inaugurée à l'ouest de la cité en 1858. L'ouverture de ce nouvel axe entraîna le développement d'un nouveau quartier mêlant immeubles, villas et entrepôts, et ce en dépit de la réticence des autorités militaires.
Photos
Monuments associés
Quartiers associés
Documents d'archives
Maurille-Antoine Moithey
«Plan de la ville et de la citadelle de Perpignan, capitale du Roussillon»
1760
Margoüet
«Vue de la ville de Perpignan du côté de la France»
XVIIIe siècle
Margoüet
«Vue de la ville de Perpignan du côté de l'Espagne»
XVIIIe siècle