L'Hôtel de Ville
XIVe-XXe siècles
Suite à la charte signée par le roi Pierre II d'Aragon en 1196-1197, qui prévoyait l'élection de consuls chargés d'administrer la ville, un premier Hôtel de Ville se présentant probablement sous la forme d'une halle fut érigé à l'emplacement actuel dès le XIIIe siècle. Il fut remanié durant les années 1310 pour donner l'actuel vestibule avec ses corbeaux sculptés d'animaux fantastiques.
L'édifice fut progressivement agrandi, notamment aux XVIe et XVIIe siècles, avec l'ajout d'un patio à arcades qui abrite aujourd'hui la «Méditerranée» d'Aristide Maillol. La façade principale, dont les grilles en fer forgé datent de 1710, fut remaniée à de nombreuses reprises, en particulier au XXe siècle. Les trois mains en bronze qui l'ornent rappellent les trois classes sociales parmi lesquelles les consuls étaient choisis.
La salle des mariages, ancienne salle consulaire, possède un plafond à caissons remontant probablement au XVIe siècle, même si sa polychromie fut reprise ultérieurement. Le reste de son décor fut réalisé à la fin du XIXe siècle en prévision d'une visite de l'empereur Napoléon Ier, qui n'eut finalement jamais lieu.
La salle Arago, communicant avec l'Hôtel de Ville mais située au premier étage de la Loge de Mer attenante, accueille de nos jours les conseils municipaux. Elle conserve les vestiges d'un décor néogothique ainsi que trois grands tableaux du début du XXe siècle par Henri Perrault relatant des épisodes de l'histoire de Perpignan : le passage d’Hannibal, le serment de Jean II d'Aragon refusant d'abandonner la ville en 1473 et la bataille de Peyrestortes qui opposa français et espagnols en 1793. Elle accueille aujourd'hui les conseils municipaux.
Jean Beugnet
«Vue extérieure de l'Hôtel de Ville de Perpignan et des consuls de cette ville en marche et en habit de cérémonie»
années 1780
La fontaine
La «Méditerranée»
XXe siècle
Cette sculpture de bronze également connue sous le nom de la Pensée fut conçue par Aristide Maillol entre 1902 et 1905. Représentant une femme nue assise se tenant la tête avec sa main gauche, elle fut offerte à la ville par le sculpteur lui-même en 1909, puis installée au-dessus d’un bassin dans le patio...