Le Castillet
XIVe-XVe siècles
Construit par le maître d'œuvre Guillaume Gatard sous le règne de Pierre IV d'Aragon, vers 1368, le Castillet était à l'origine une porte fortifiée monumentale donnant accès à la ville par le nord. Construit en brique avec des encadrements de pierre pour les ouvertures, il était précédé d'un pont-levis, aujourd'hui disparu. La France s'étant rendue maître de la ville en 1463, une nouvelle tranche de travaux fut menée dans les années 1470-1480 par l'architecte Bonissi. Elle se matérialisa notamment par la construction de la tourelle sommitale culminant à près de trente mètres de hauteur, puis celle de la porte Notre-Dame, attenante au bâtiment principal, qui fut nommée ainsi en référence à la chapelle Notre-Dame-du-Pont, démolie en 1542 pour des raisons stratégiques. Le Castillet était alors autant destiné à se protéger des assaillants venus de l'extérieur que des insurrections venues de l'intérieur de la ville.
Après la retour de la ville dans le giron espagnol en 1493, un bastion polygonal fut ajouté du côté extérieur sous le règne de Charles Quint, vers 1542. Suite à la cession de Perpignan à la France, actée par le traité des Pyrénées en 1659, le bastion fut renforcé par Vauban et le Castillet transformé en prison, ce qu'il resta jusqu'en 1892. Il échappa à la destruction lors de la démolition des remparts, au contraire du bastion qui fut démoli en 1843. Le bâtiment accueillit les archives municipales en 1935, puis un musée des arts et traditions populaires, la Casa Pairal, en 1963. Il abrite aujourd'hui un parcours consacré à l'histoire de la ville ainsi que des expositions temporaires.