Les origines
Si les environs de l'actuelle cathédrale furent occupés dès le IXe siècle, la première mention de Perpignan, alors connue sous le nom de villa Perpiniano, remonte à 927. À la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, l'installation à Perpignan des comtes de Roussillon accéléra le développement de la cité autour d'une église consacrée en 1025 aujourd'hui connue sous le nom de Saint-Jean-le-Vieux. Au XIIe siècle, la cité, d'une superficie d'environ cinq hectares, était défendue par une enceinte à peu près circulaire englobant le palais comtal, dont il subsiste une salle enterrée, mais aussi un hôpital fondé en 1116.
En 1172, la mort sans descendance du comte Girard II entraîna, selon ses volontés testamentaires, le rattachement du comté au royaume d'Aragon, sans remettre en cause les nombreux privilèges obtenus par les perpignanais à partir des années 1160. S'il fut un temps envisagé de déplacer la ville sur le puig des Lépreux, à l'emplacement de l'actuel quartier Saint-Jacques, qui était plus facile à défendre, c'est finalement vers l'ouest et le sud que Perpignan se développa, grâce notamment au succès des tisserands, tanneurs et autres teinturiers. Ces extensions finirent par inclure dans la cité le petit noyau urbain qui s'était formé près de la Basse autour d'une importante maison forte templière.
En 1197, une charte de consulat octroya à la ville de nouveaux privilèges, en particulier celui d'élire des consuls chargés d'administrer la ville. Ce système fut revu en 1262 pour faire élire ces consuls par trois «mains» correspondant à des classes sociales. Durant le XIIIe siècle, un quartier juif, le Call, fut créé sur le puig des Lépreux, tandis que de nombreux couvents s'installaient en périphérie de la ville.
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