Ainay
Le plus ancien bâtiment du quartier d'Ainay est la basilique du même nom, construite aux XIe et XIIe siècles sur un emplacement déjà occupé par des édifices religieux depuis au moins le IXe siècle. Le bâtiment, assez lourdement rénové au XIXe siècle, était au moment de sa construction l'un des rares édifices d'un secteur qui s'est principalement urbanisé à partir de la fin du XVIIIe siècle. C'est à cette époque que, reprenant en partie des projets plus anciens, l'ingénieur Antoine-Michel Perrache lança la démolition des remparts et le déplacement vers le sud du confluent entre le Rhône et la Saône, qui ne fut achevé qu'au milieu du XIXe siècle.
Après la mort de Perrache, l'aménagement du quartier se poursuivit avec l'aménagement dans la première moitié du XIXe siècle de la rue de la Direction, devenue par la suite Grande rue Royale, rue de Bourbon, rue de la République et enfin rue Victor Hugo, nom qu'elle porte toujours aujourd'hui. L'artère, piétonnisée dans les années 1970 lors de la construction du métro, aboutit sur l'actuelle place Carnot, nommée ainsi en hommage à Lazare Carnot, mathématicien, physicien, général et homme politique français, qui fut également le grand-père du président Sadi Carnot.
Cette place changea de nom à de multiples reprises en fonction des régimes politiques, se nommant ainsi place Louis XVI, place Louis XVIII, place de la Liberté, place de la République ou encore place Napoléon. Elle est ornée de deux statues allégoriques, qui ont succédé à celle de Napoléon Ier détruite à la chûte de l'empire. Représentant respectivement la République et la ville de Lyon, elles faisaient à l'origine partie d'un ensemble monumental démantelé lors de l'aménagement du métro, dont on peut également voir des vestiges à Montchat, dans l'enceinte du parc Bazin.
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