Les Terreaux

La place des Terreaux, située en bas des pentes de la Croix-Rousse, doit son nom au latin terralia, fossé. Son emplacement était en effet occupé jusqu'à sa création au XVIe siècle par un canal reliant le Rhône et la Saône. La place est bordée à l'est par l'Hôtel de Ville construit au XVIIe siècle par l'architecte Simon Maupin et revu peu après par Jules Hardouin-Mansart, à l'ouest par la galerie des Terreaux construite au XIXe siècle par Frédéric Giniez, et au sud par le palais Saint-Pierre, abbaye fondée avant le VIIe siècle dont les bâtiments actuels, datant en grande partie des XVIIe et XVIIIe siècle, accueillent depuis le XIXe siècle le musée des beaux-arts de la ville.

La fontaine située au nord de la place, réalisée par Frédéric-Auguste Bartholdi en 1888-1889, était à l'origine conçue pour la ville de Bordeaux. Elle devait en effet représenter le char de la Garonne tiré par quatre chevaux représentant ses principaux affluents. L'aménagement de la place a été revu en 1994 puis en 2018-2019 par Christian Drevet et Daniel Buren, qui ont notamment déplacé la fontaine Bartholdi, auparavant située devant la galerie des Terreaux, et implanté de nouveaux jets d'eau.

De l'autre côté de l'Hôtel de Ville se situe l'opéra, construit par Paul Chenavard au XIXe siècle puis totalement remanié par Jean Nouvel entre 1989 et 1993. Il donne également sur la place Louis Pradel, reliant l'Hôtel-de-Ville au Rhône, qui fut aménagée durant les années 1970 et 1980 dans le cadre des travaux de construction du métro. À cette occasion, le sculpteur Jean-Robert Ipoustéguy fut chargé de réaliser un ensemble de sculptures comprenant la «Pyramide de l’histoire de Lyon», le «Monument à Louise Labbé», le «Buste de Louis Pradel» ainsi qu’une fontaine baptisée le «Soleil». Une œuvre de César, le «Patineur», est également exposée sur la place côté Rhône.