Les Jacobins
La partie de la presqu'île située au nord de la place Bellecour est structurée par les grandes artères rectilignes construites au XIXe siècle à l'initiative du préfet Claude-Marius Vaïsse afin de dédensifier la trame urbaine. Ces artères sont longées par des bâtiments aux façades richement ornées de motifs végétaux, de visages et d'animaux, principalement des lions. La principale de ces artères, aujourd'hui majoritairement piétonne, est la rue de la République, à l'origine rue Impériale. Celle-ci est divisée en deux sections désaxées par la place du même nom. Le bassin situé en son centre a succédé à une fontaine de Serge Boyer réalisée dans les années 1970 lors de la construction du métro et dont les éléments ont été réutilisés pour créer une nouvelle œuvre à la Duchère, qui avait elle-même prit la suite d'un monument en l'honneur du président Sadi Carnot, assassiné non loin de là.
Au sud-est de la place de la République se situe l'Hôtel-Dieu, vaste hôpital dont les origines remontent au XIIe siècle et les bâtiments actuels aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Comprenant de nombreuses cours dominées par plusieurs dômes mais aussi un cloître, une chapelle et une façade monumentale le long du Rhône, il cessa son activité hospitalière en 2010. À l'opposé de la place de la République, un passage couvert réalisé entre 1825 et 1828 par l'architecte Vincent Farge, le passage de l'Argue, mène vers l'ouest de la presqu'île, et notamment la place des Jacobins.
Créée au milieu du XVIe siècle sur une partie du couvent des Jacobins, la place du même nom fut agrandie une première fois au début du XIXe siècle puis une deuxième fois dans les années 1970. Elle accueillit en 1600 un obélisque conçu par Philippe Lalyame à l'occasion du mariage de Henri IV et de Marie de Médicis. De nombreuses fontaines lui succédèrent ensuite : une naïade d'Antoine-Michel Perrache vers 1760, un édifice de Michel Liénard puis un ensemble monumental inachevé censé être dédié au préfet Vaïsse au milieu du XIXe siècle, et enfin l'édifice actuel de Gaspard André rendant hommage à quatre artistes lyonnais en 1885-1886. Non loin de là se situe le théâtre des Célestins, fondé à la fin du XVIIIe siècle puis reconstruit deux fois au siècle suivant suite à des incendies ; il doit son nom à un couvent fondé sur les lieux au XVe siècle.
Lieux associés
Documents d'archives
Jean-Baptiste Lallemand
«Vue de la place du Confort, autrement dite la place des Jacobins, à Lyon»
années 1780