Saint-Paul
Le quartier Saint-Paul, qui correspond à la partie nord du Vieux-Lyon, est construit autour de l’église du même nom, l’une des plus anciennes de Lyon. Si ses origines sont antérieures au IXe siècle, l’édifice actuel date pour ses parties les plus anciennes des XIe et XIIe siècles. Un rempart isolait le quartier du reste de la ville jusqu'au XIIe siècle ; à sa destruction, le quartier profita de la proximité du pont du Change, le seul franchissant la Saône à Lyon à l’époque, pour se développer.
À la Renaissance, les marchands du secteur érigèrent de riches habitations en regroupant et améliorant des édifices préexistants. Certaines d’entre elles sont reliées par des traboules, passages permettant d’effectuer des raccourcis en circulant d'une rue à l'autre par le biais d’une ou plusieurs cours intérieures d’immeubles. Ces cours sont souvent plus ornées que les façades sur rues ; parmi elles, celle de l’hôtel Bullioud conserve une galerie de Philibert Delorme, qui est l’une des plus anciennes constructions Renaissance de France.
Le déplacement du centre de Lyon vers la Presqu’île, puis la Révolution, entraînèrent le déclin du quartier. La fin du XIXe siècle fut marquée à Saint-Paul par la construction de la gare du même nom, qui entraîna la démolition de plusieurs ensembles d’immeubles, puis par celle d’un funiculaire montant à Fourvière, plus tard supprimé au début de la seconde guerre mondiale.
Lieux associés
Documents d'archives
«Lyon, rue de la Loge»
XIXe siècle