Le musée d'histoire de Lyon
Art et histoire
Si l'ancêtre du musée d'histoire de Lyon fut créé dans l'Hôtel de Ville de la place des Terraux dès le milieu du XVIIe siècle, il ne s'installa qu'en 1921 dans l'hôtel de Gadagne, qui l'accueille toujours aujourd'hui en compagnie du musée des arts de la marionnette. Progressivement agrandi suite à des dons et acquisitions, il occupe actuellement une trentaine de salles.
Le réaménagement actuellement en cours, seulement une dizaine d'années après le précédent, abandonne l'approche chronologique pour une approche thématique et renvoie en réserves de nombreuses pièces précédemment exposées. Si le résultat de la première tranche n'est pas déshonorant, le choix de ne présenter qu'une sélection très réduite d'objets (dont la pertinence est de plus parfois discutable) rapproche plus l'institution d'un centre interprétation, certes réussi, que d'un véritable musée.
Le bâtiment
L'hôtel de Gadagne
XIVe-XIXe siècles
L'hôtel de Gadagne, situé dans le Vieux-Lyon, le long des pentes de la colline de Fourvière, est issu de l'assemblage de plusieurs édifices. Les parties les plus anciennes, à la fois peu nombreuses et peu visibles, remontent au XIVe siècle ; elles faisaient à l'époque partie de la maison de La Boyssette. À la fin du XVe...
La collection permanente - Ancien parcours (2009-2019)
Ce parcours est toujours partiellement visible durant le réaménagement du musée (au printemps 2020, cela concerne la période XVIIe-XXe siècles).
Antiquité et Haut Moyen-Âge
L'Antiquité et la Haut Moyen-Âge étaient évoqués dans le sous-sol du musée par une stèle gallo-romaine, des fragments lapidaires pré-romans, ainsi que différentes illustrations représentant des monuments et personnages importants.
XIe-XVe siècles
Le Moyen-Âge, marqué par la puissance du pouvoir religieux, était représenté dans le sous-sol du musée par une riche collection lapidaire romane, comprenant notamment des représentations des signes du zodiaque, mais également par quelques statues et pierres tombales gothiques. Des dessins représentant des bâtiments médiévaux étaient également exposés.
XVIe siècle
Situées au rez-de-chaussée, les salles consacrées à la Renaissance présentaient de nombreux documents d'archives, parmi lesquels différentes représentations de la ville de Lyon à l'époque. Des éléments lapidaires, du mobilier et des objets du quotidien étaient également exposés.
XVIIe siècle
Au premier étage, la présentation du XVIIe siècle s'ouvre par l'exposition de nombreuses représentations de la ville, notamment des gravures d'Israël Silvestre. Les salles suivantes sont consacrées à l'administration de la ville et au pouvoir royal. Une salle est également dédiée aux soieries avec la présentation d'un grand métier à tisser et de différents outils.
XVIIIe siècle
La première salle consacrée au XVIIIe siècle s'intéresse plus particulièrement aux évolutions urbanistiques et architecturales de la ville, notamment sous l'influence de l'architecte Jacques-Germain Soufflot. La vie quotidienne est abordée dans les salles suivantes par le biais de la présentation de pièces de vaisselle ou de documents d'archives, ainsi que par la reconstitution d'une chambre de l'époque. La dernière salle de l'étage est consacrée à la Révolution Française.
XIXe siècle
La section du parcours consacrée au XIXe siècle, au troisième étage, débute par la présentation de deux panoramas de la ville réalisés par Charles-François Nivard. Elle se poursuit par l'évocation du Premier Empire, puis celle des soieries et des mouvements sociaux du deuxième quart du XIXe siècle. Deux salles sont respectivement consacrées à la franc-maçonnerie et au compagnonnage, dont différents chefs-d'œuvre sont exposés. Les évolutions urbaines, la religion, la vie quotidienne et l'industrie sont par la suite abordées par le biais de différents objets, tableaux et documents d'archives.
XXe siècle
Les trois dernières salles du parcours sont consacrées aux dernières années du XIXe siècle ainsi qu'au XXe siècle. Elles évoquent quelques évènements marquants s'étant déroulés à Lyon, tels que l'assassinat du président Sadi Carnot en 1894, mais également des figures marquantes de maires. Un espace est consacré à la présentation de documents d'archives liés aux deux guerres mondiales. Le parcours se termine par la présentation des évolutions urbanistiques de la ville au siècle dernier.