La basilique Saint-Martin-d'Ainay
XIe-XIXe siècles
Située au sud de la Presqu'île, la basilique Saint-Martin-d'Ainay est l'édifice roman le mieux conservé de Lyon. Bâtie sur un emplacement occupé par des édifices religieux depuis au moins le IXe siècle, sa construction se déroula principalement au XIe et XIIe siècles. De nombreux chapiteaux et bas-reliefs sculptés de cette époque subsistent dans l'édifice, ainsi qu'un tympan représentant la Décollation de Saint-Jean-Baptiste. Les colonnes supportant la coupole du transept ont été récupérées sur un monument romain, qui serait l'autel de Rome et d'Auguste du sanctuaire fédéral des Trois Gaules.
L'église subit d'important dégâts au XVIe siècle, qui conduisirent à la destruction d'une partie des bâtiments monastiques, puis lors de la Révolution, durant laquelle l'église fut transformée en grenier à blé et les édifices attenants encore debout détruits. Le monument fut restauré au XIXe siècle dans le style néo-roman, avec l'utilisation de quelques éléments lapidaires provenant de l'abbaye de l'île Barbe. La voûte du chœur fut décorée à la même époque d'une peinture d'Hippolyte Flandrin imitant une mosaïque et représentant le Christ entouré de saints.
Des vestiges de mosaïques, des dalles funéraires médiévales, un tableau du XVIIe ou XVIIIe siècle représentant la Visitation ou encore des vitraux de Lucien Bégule, datant du XIXe siècle, sont visibles dans l'édifice.
Théodore de Jolimont
«Lyon, l'église Saint-Martin-d'Ainay»
années 1830