Le musée des Tissus
Textiles
La chambre de commerce de Lyon, l’une des plus anciennes de France, entreprit dès le début du XIXe siècle de collecter des pièces de textile et des dessins, en France et à l’étranger, afin de permettre aux soyeux lyonnais de disposer de nouvelles sources d’inspiration. L’exposition universelle de Londres, en 1851, où les lyonnais ne remportèrent pas de prix important, poussa la chambre à décider la création d’un véritable musée d’art et d’industrie, à l’image de celui qui venait de se monter à Londres.
Après son ouverture dans le palais de la Bourse en 1864, les acquisitions furent progressivement recentrées sur les textiles et d’importantes opérations de collecte menées, notamment en Égypte et en Chine. Les collections d'arts décoratifs furent transférées en 1925 dans l'hôtel de Lacroix-Laval, construit à Ainay par Jacques-Germain Soufflot au XVIIIe siècle. Les collections textiles furent ensuite déplacées en 1946 dans un hôtel particulier voisin de celui de Lacroix-Laval, l'hôtel de Villeroy. Cet hôtel particulier, qui fut érigé dans la première moitié du XVIIIe siècle pour Claude Bertaud de La Vaure, intendant des fortifications de Lyon, fut ensuite la résidence des gouverneurs de Lyon avant de connaître de nombreuses affectations : maison et pensionnat des Ursulines, école de commerce, musée colonial…
Les collections textiles du musée, qui vont de l’Antiquité à nos jours, portent sur tous les continents et continuent régulièrement de s’enrichir. Elles font aujourd’hui de l’institution l’un des plus importants musées de textiles au monde. Longtemps menacé de fermeture suite aux difficultés financières rencontrées par les chambres de commerce, l'institution, aujourd'hui sauvée, connaît actuellement de grands travaux de rénovation, qui doivent donner naissance à un nouveau parcours regroupant textiles et arts décoratifs.
La collection permanente - Ancien parcours (2015-2020)
La Fabrique lyonnaise
L’exposition permanente du musée des Tissus présentée jusqu'au printemps 2020 était issue de la pérennisation de l'exposition «Le Génie de la Fabrique», présentée à partir de 2015 et portant sur l’histoire de la Fabrique lyonnaise.
Le parcours, qui s’ouvrait par une évocation des grands noms de cette dernière, se déroulait ensuite de manière chronologique en partant de la deuxième moitié du XVIIe siècle, qui vit les soieries lyonnaises se structurer après plusieurs tentatives avortées au cours des siècles précédents. D’abord purement ornementales, à l’image de de ce qui se faisait en Italie, les compositions se complexifièrent progressivement, notamment grâce à Philippe de Lasalle, dessinateur et inventeur qui mit au point de nombreuses améliorations dans le domaine des métiers à tisser et réalisa les premiers portraits tissés. La visite se poursuivait par la découverte de pièces réalisées pour les résidences royales sous le règne de Louis XVI. Si la Restauration fut une période plus difficile pour la Fabrique lyonnaise, en manque de commandes, la seconde moitié du XIXe siècle et ses nombreuses expositions universelles virent son renouveau et la diversification de ses productions, dont de nombreux exemples étaient exposés.
Tapisseries et tapis
Les deux plus plus grandes salles du musée, intercalées dans le parcours consacré à la Fabrique lyonnaise, étaient respectivement consacrées à des présentations de tapisseries et de tapis. La salle des tapisseries exposait des œuvres du XVe au XVIIIe siècles provenant du nord de la France et de Belgique. La salle des tapis, quant à elle, mettait face à face des pièces anciennes des XVIe et XIXe siècles et des créations contemporaines.
Quelques expositions temporaires
«Un homme de la Renaissance : Olivier de Serres»
Depuis mai 2019
Cette exposition-dossier a été construite autour de la figure d’Olivier de Serres, protestant ardéchois ayant vécu aux XVIe et XVIIe siècles et aujourd’hui souvent considéré comme le père de l’agronomie française. Les objets et documents lui étant directement liés étant très rares, en dehors de ses écrits...
«Collections dévoilées»
Depuis octobre 2017
L’exposition réunit au première étage du musée des pièces textiles de l’Antiquité à nos jours, accompagnées de quelques objets provenant du musée des arts décoratifs attenant. Chaque salle du parcours est dédiée à une thématique différente, illustrée à partir d’une pièce majeure : une œuvre de...