La période antique

La création à l’emplacement du Clermont-Ferrand actuel de la cité romaine d’Augustonemetum, le «sanctuaire d’Auguste», serait liée à l’ouverture au Ier siècle avant Jésus-Christ de la via Agrippa, voie reliant Lugdunum (Lyon) et Mediolanum Santonum (Saintes). Il reste néanmoins difficile de dater précisément la fondation de la ville.

Le forum, place principale de la cité, se situait sur la butte centrale, au niveau de l’actuelle cathédrale ; des galeries souterraines subsistent encore aujourd’hui en sous-sol. La cité s’étendit ensuite progressivement aux pentes de la butte puis aux terrains environnants. Comme les autres villes romaines, Augustonemetum s’organisait autour de rues se croisant en angle droit. Le principal axe nord-sud, le cardo maximus, se situait semble t-il dans l’axe de l’actuelle rue Ballainvilliers, tandis que le principal axe est-ouest, le decumanus, reste difficile à situer dans l’état actuel des connaissances.

L’un des très rares vestiges en élévation de la ville antique est un mur de l’ancien temple de Vasso Galate, reconstruit au IIe siècle à l’ouest de l’actuelle place de Jaude. D’autres sanctuaires se situaient dans les environs parmi lesquels le temple des Côtes, situé sur le plateau des Côtes de Clermont, la source des Roches, à Chamalières, dans laquelle une exceptionnelle collection d’ex-voto de bois a été découverte, et surtout le temple de Mercure, construit au IIIe siècle au sommet du puy de Dôme. L’alimentation en eau de la ville aurait notamment été assurée à partir des hauteurs de Chamalières par le biais de l’aqueduc du Colombier.

Augustonementum fut renommée en Arvernis, cité des Arvernes, au IIIe siècle, avant de connaître au siècle suivant un important déclin, marqué par une forte diminution de sa superficie et de sa population. La christianisation de la région entraîna la construction d’une première cathédrale au Ve siècle, probablement à l’emplacement de l’édifice actuel, tandis que le tombeau de l’évêque Illidus, ou Saint-Alyre, implanté au nord d’Arvernis à la fin du IVe siècle, s’entourait progressivement d’un grand nombre de tombeaux et de sanctuaires.