L'Hôtel-Dieu
XVIIIe-XXe siècles
L'ancien Hôtel-Dieu Saint-Barthélémy, construit entre 1562 et 1568 dans le quartier Saint-Pierre, devenant trop exigu, une première phase de construction d'un nouvel établissement sur le site actuel se déroula entre 1766 et 1781. Celle-ci consistait en l'édification de la partie orientale d'un plan d'ensemble prévoyant sept corps de bâtiments encadrant deux cours rectangulaires. Utilisant largement la pierre de Volvic, ce projet pourrait être l'œuvre de François-Charles Dijon, bien qu'aucun document historique ne permette de l'affirmer. L'architecte Gilbert Fournier participa à cette première tranche, sans qu'il soit possible de dire s'il collabora à l'élaboration des plans.
Suite à de nouveaux besoins d'espaces et à différents désordres architecturaux notamment dûs à l'inachèvement des bâtiments, de nouvelles tranches de travaux respectant les grandes lignes du projet initial furent lancées à partir de 1809. Pierre Rousseau, le nouvel architecte de la ville, dirigea ses opérations jusqu'à leur interruption par manque de moyens en 1812. De nouveaux travaux furent par la suite menés sous les ordres de Louis-Charles-François Ledru en 1824 et de 1830 à 1835 puis de Hugues Imbert entre 1851 et 1860. La cour d'honneur, qui ne fut finalement jamais fermée à l'ouest, accueillit en 1864 un bassin surmonté d'une statue de la Vierge, puis entre 1867 et 1869 un escalier monumental dessiné par Hugues Imbert et donnant accès aux jardins.
Une maternité et une école de sage-femmes furent ajoutées par l'architecte Jean Teillard en 1891-1892, suivies par un hôpital pour enfants conçu par Jean Amadon et constitué des pavillons Gosselin, Hacquart et Tixier en 1920. Jean Amadon est également l'auteur de la polyclinique, réalisée dans le style art-déco et décorée de bas-reliefs de Gustave Gournier. Deux nouveaux pavillons furent ajoutés par Albéric Aubert entre 1931 et 1936, desquels ne subsiste qu'une partie de la clinique Émile-Roux, de style art déco. Différentes extensions furent également menées durant la deuxième moitié du XXe siècle, avant la désaffectation de l'ensemble des bâtiments en 2009. Le site fait actuellement l'objet d'une opération de réaménagement visant notamment à y installer une bibliothèque.
Quelques salles du rez-de-chaussée des bâtiments du XVIIIe siècle ont conservé un aspect historique. Parmi elles, la galerie des donateurs, qui s'ouvrait à l'origine sur la cour d'honneur par de larges arcades, est parsemée de nombreux tableaux répertoriant les noms de ceux qui ont contribué au financement de l'hôpital depuis le XVe siècle. Cette galerie mène à la salle Duprat, décorée d'une peinture d'Émile Méry datant de 1954 ainsi que d'une fontaine.