La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption
Xe-XIXe siècles
C’est au Ve siècle que la première cathédrale aurait été bâtie à l’emplacement actuel. Après avoir subi des destructions dues aux troupes de Pépin le Bref puis aux Normands, elle fut reconstruite au VIIIe puis au Xe siècles. Une crypte construite à la jonction des Xe et XIe siècles subsiste sous la cathédrale actuelle ; si ses voûtes ont été partiellement détruites, elle conserve néanmoins des fresques du XIIe ou du XIIIe siècle et abrite deux sarcophages des IVe et/ou Ve siècles.
L'édification de la cathédrale actuelle débuta en 1248 dans le style gothique du nord, probablement sous la direction de Jean Deschamps. S'effectuant en pierre de Volvic, d'où la couleur noire caractéristique de l'édifice, la nouvelle construction remplaçait progressivement la cathédrale romane primitive. Pierre Deschamps, probable fils ou petit-fils de Jean, puis Pierre de Cébazat poursuivirent les travaux jusqu'au milieu du XIVe siècle.
La Révolution vit la destruction du jubé construit au XVe siècle et de trois des quatre tours surmontant les transepts, ainsi que la transformation temporaire de l'édifice en temple de la Raison puis de l’Être Suprême, comme le rappelle une inscription sur le portail nord. Après la destruction de la façade de la cathédrale romane, qui subsistait toujours, en 1851, une dernière grande phase de travaux fut menée entre 1866 et 1884 par Eugène Viollet-le-Duc puis Anatole de Baudot. Elle consista en l'édification des deux dernières travées de la nef ainsi que de la façade principale néogothique, surmontée de deux flèches et précédée d'un porche. Un escalier monumental fut ajouté ultérieurement en 1902.
La cathédrale conserve dans le chœur une remarquable série de vitraux des XIIe et XIIIe siècles, ainsi que des fragments de peintures murales du XIIIe au XVe siècles. D'autres vitraux par Félix Gaudin, Lucien Lachaize et Charles des Granges furent rajoutées dans la nef durant le dernier quart du XIe siècle, suivis de deux autres par Alain Makaraviez au revers de la façade principale en 1982 et 1992. On peut également observer dans le monument des statues, des tableaux ou encore un jacquemart du XVIe siècle.
Les vitraux du déambulatoire
XIIe-XXe siècles
La cathédrale de Clermont-Ferrand conserve dans son déambulatoire l'un des plus importants ensemble de vitraux médiévaux de France. Les panneaux les plus anciens, du XIIe siècle, vestiges d'un édifice antérieur, ont été regroupés dans la chapelle Sainte-Anne ; ils illustrent pour la majorité d'entre-eux des scènes de l'enfance du Christ. Les autres vitraux du déambulatoire datent pour l'essentiel de la seconde moitié du XIIIe siècle, leur iconographie est le plus souvent liée à la vie du saint auquel la chapelle dans laquelle ils sont situés est consacrée. Au début du XXe siècle, une grande campagne de restauration fut menée sous la direction de Félix Gaudin. Si cette opération s'est globalement montrée respectueuse de l'œuvre des verriers médiévaux, un peu plus de 20% des médaillons durent tout de même être refaits à cette occasion.
«La cathédrale de Clermont vue de la rue des notaires»
entre 1820 et 1830