La basilique Notre-Dame-du-Port
XIIe-XIXe siècles
La basilique Notre-Dame-du-Port est située sur l’emplacement d’une église primitive qui pourrait remonter au VIe siècle, même si les sources historiques ne permettent de l'attester de manière certaine qu'à partir du Xe siècle. L'édifice actuel est, avec les églises d’Issoire, d’Orcival, de Saint-Nectaire et de Saint-Saturnin, l’une des cinq églises romanes majeures d’Auvergne à avoir conservé leurs caractéristiques d'origine. Construites au cours du XIIe siècle, ces églises ont en commun de posséder un chœur entouré d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes et un transept surmonté d'un massif barlong, qui supporte lui-même un clocher octogonal.
Extérieurement, la partie la plus remarquable de l'édifice est son chevet, décoré de pierres polychromes formant notamment des rosaces. Le portail roman situé au sud est orné d'un tympan représentant le Christ en majesté entouré d'anges, et d'un linteau représentant l'Adoration des Mages, la présentation au Temple et le baptême du Christ. Les clochers ont été reconstruits au XIXe siècle.
À l'intérieur, les colonnes sont surmontées d'un remarquable ensemble de chapiteaux. Ceux de la nef représentent le plus souvent des végétaux, auxquels se mêlent parfois des visages, des anges ou des créatures fantastiques. Les chapiteaux du déambulatoire sont les plus remarquables. Quatre d'entre eux, historiés, représentent respectivement le combat des vices et des vertus, l'annonce des naissances de Jésus et de Jean-Baptiste, l'Assomption de la Vierge et l'expulsion du jardin d'Éden.
Les vitraux du chœur furent réalisés entre 1842 et 1844 par Étienne Thévenot pour ceux du chœur, et entre 1886 et 1887 par Félix Gaudin pour ceux de la nef, qui portent sur l'histoire de l'édifice. Lucien Lachaise, en 1899, et Jean Mauret, en 1984 ont également chacun conçu un vitrail pour la basilique. L'église conserve des tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles, parmi lesquelles des œuvres de Jean Restout et une Annonciation de Philippe de Champaigne, mais aussi quelques statues, parmi lesquelles une Vierge à l'Enfant allaitant du XIVe ou XVe siècle et une Pietà du XVIIe ou XVIIIe siècle.
«Intérieur de Notre-Dame-du-Port à Clermont»
entre 1820 et 1832
«Vue de l'église souterraine de Notre-Dame-du-Port à Clermont»
XIXe siècle
Jean-Baptiste-Joseph Jorand
«Crypte et puits miraculeux de Notre-Dame-du-Port à Clermont»
entre 1820 et 1832