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Ressources souterraines

Une ressource souterraine, c’est une ressource enfouie plus ou moins profondément dans le sol qui oblige l’Homme à créer des aménagements pour en acquérir la maîtrise et se la procurer.

Le film : C'est pas sourcier 1

Dans cette imitation de la célèbre émission «C'est pas sorcier», Valentin et Mathieu vous présenteront les différents types de ressources souterraines et leur fonctionnement, à partir de l’exemple de la plaine du Roussillon.

Voir le film

Les différents types de ressources souterraines

La rivière souterraine de l'abîme de Bramabiau

Il existe plusieurs types de ressources souterraines :

  • Les rivières souterraines, zones où l’eau est relativement mobile.
  • Les nappes, zones où l’eau est au contraire immobile.  

 

De même, il existe plusieurs types de nappes :

  • Les nappes libres, souvent peu profondes et situées dans un sol qui contient de l'air.
  • Les nappes captives, souvent profondes et recouvertes d’un sol imperméable.
  • Les nappes phréatiques (du grec phréar, puits), proches de la surface et souvent reliées à un système de pompage. Elles peuvent être libres ou captives.

 

Les nappes sont contenues dans des zones géologiques plus ou moins perméables nommées aquifères. Il en existe plusieurs sortes :

  • Les aquifères poreux, où l’eau est contenue dans les pores ouverts de la roche et peut y circuler librement (sables, craie, scories volcaniques…).
  • Les aquifères fissurés, où l’eau est contenue et circule dans les failles, fissures de la roche (calcaires, granites, coulées volcaniques…). 
  • Les aquifères karstiques sont des systèmes complexes particuliers associant une zone plus ou moins fissurée servant de zone d'infiltration, et une zone inférieure également fissurée, présentant des conduits, grottes ; l'eau y circule avec de grandes vitesses comparativement aux systèmes poreux.

L’histoire des nappes des Pyrénées-Orientales

Ille-sur-Têt

Il y a 20 millions d’années, la mer couvrait la plaine du Roussillon. 8 millions d’années plus tard, le détroit de Gibraltar se ferme et la Méditerranée accuse une baisse d’au moins 1 000 mètres. C’est le début d’une forte période d’érosion pendant laquelle vont se former de profondes vallées, de type canyons.

 

Lors de la réouverture du détroit de Gibraltar, la mer remonte alors au niveau d’Ille-sur-Têt. Nous entrons dans le pliocène (- 5 millions d’années). Le pliocène est une époque clé pour l’histoire géologique du département. En effet, les fleuves qui alimentent à nouveau la mer comblent les canyons de sédiments (graviers, sables et argiles) au rythme de plusieurs centimètres par siècle ; un rythme peu commun sur un plan géologique. C’est à ce moment que se constitue le siège de la future nappe captive, sorte de mille-feuilles de 250 m d’épaisseur, localisé entre deux couches d’argile, donc étanches.

 

La nappe du pliocène s’étend d’Ille-sur-Têt au littoral. Elle représente aujourd’hui la principale ressource en eau du département. Le volume de cette nappe est inconnu, néanmoins on en extrait 40 millions de m3 par an, sa limite. En dépassant ce chiffre, ce ne sont plus les intérêts que nous consommons, mais bel et bien le capital en lui-même et, cela va sans dire, ce serait une catastrophe pour l’avenir. On trouve, aujourd’hui, de nombreuses autres nappes dans les Pyrénées-Orientales (et aussi des réseaux d’aquifères karstiques), mais la majorité date du pliocène et s’est formée de cette manière.

L’exemple des Corbières

Opoul

Voici une présentation des réseaux souterrains aboutissant aux émergences de Font Dame et Font Estramar. Ces informations sont principalement tirées du livre «La Spéléologie Catalane» de Patrice Teisseire-Dufour et Henri Salvayre.

 

On souhaitait découvrir l’origine des eaux aboutissant à Font Estramar afin de les utiliser pour l’irrigation. Le spéléologue Édouard-Alfred Martel et le célèbre commandant Cousteau participèrent notamment à l’exploration, qui permit de découvrir un réseau en grande partie inondé de 2,8 kilomètres de long comportant un minimum à -360 mètres environ. Ces recherches coutèrent la vie à deux explorateurs.

 

On supposait que l’eau provenait de la région d’Opoul car lors de pluies près de cette localité, les eaux de Font Estramar se coloraient du rouge argile de cette région après quelques heures. Toutefois, cette hypothèse n’était pas suffisante, le débit moyen de l’émergence étant de près de 2 m3/s. On imagina alors qu’une partie de ces eaux pouvait provenir des pertes de l’Agly aux alentours de Cases-de-Pène et de celles du Verdouble en aval de Tautavel.

 

Ces hypothèses furent prouvées par des traitements avec des liquides fluorescents dont on retrouva les traces six mois plus tard à Font Estramar. On peut d’ailleurs remarquer la complexité de ces réseaux, puisque, pour des points de départ éloignés de seulement quelques kilomètres, on passe de quelques heures (région d’Opoul) à plusieurs mois de trajet (pertes). Enfin, la présence du passage d’eau sous Opoul fut prouvée lors de la création d’un forage nécessaire au village en raison de pollutions aux nitrates.

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