Phasmes
L'ordre des phasmes regroupe des insectes imitant branches, feuilles ou écorce dans un but de camouflage ; leur nom provient du grec phasma (fantôme). Végétariens, ils se reproduisent très régulièrement par parthénogenèse, c'est-à-dire que la femelle est capable de donner seule naissance à des descendants sans avoir besoin d'un mâle, qui est même inexistant pour certaines espèces.
Quelques espèces
Phasme étrusque
Bacillus rossius
Le phasme étrusque est la plus grande des trois espèces de phasmes présentes naturellement en France métropolitaine, avec une longueur pouvant atteindre les dix centimètres sans compter les antennes. Aptère et de couleur pouvant varier du vert au brun comme ces deux autres espèces, il s’en distingue notamment par ses longues antennes.
La présence de mâles phasmes en France n'est pas prouvée, les femelles se reproduisent donc seules par parthénogenèse. Il existe par contre des individus gynandromorphes, c'est-à-dire des femelles ayant l'apparence de mâles. Les œufs, éjectés au hasard, éclosent à l'automne. Les jeunes passent l'hiver puis deviennent adultes au printemps. L'espèce est uniquement présente dans la partie occidentale du bassin méditerranéen.
Phasme gaulois
Clonopsis gallica
Le phasme gaulois est le phasme le plus courant en France métropolitaine. Mesurant environ sept centimètres de long, il est aptère et possède de courtes antennes. Sa couleur peut varier du vert au brun.
Il n'y a pas de mâle chez cette espèce, mais il peut y avoir des femelles ressemblant à des mâles, que l’on appelle alors gynandromorphes. Les femelles se reproduisent seules par parthénogenèse ; les œufs sont expulsés aléatoirement et éclosent généralement en France au bout d’un an et demi, afin de protéger les jeunes des rigueurs de l'hiver. Cette espèce d'Europe de l’Ouest est présente en France sur le pourtour méditerranéen et dans l'ouest ; elle fréquente principalement les arbustes, dont elle se nourrit, et notamment les ronces, genêts, aubépines ou pruneliers.