Mante religieuse

Mantis religiosa

La mante religieuse est la mante la plus connue et la plus répandue de France métropolitaine. Elle doit son nom à la position de ses pattes avant lors de l'affût, semblable au geste de la prière. Mesurant jusqu'à huit centimètres, elle est de couleur verte ou beige.

Carnivore, elle repère ses proies grâce à sa tête capable de tourner à 180° et à ses sens très développés, puis les capture grâce à la détente de ses pattes antérieures munies d'épines. Elle peut ansi s'attaquer à des proies de taille supérieure à la sienne. En cas de danger, la mante religieuse peut se dresser et déployer ses ailes pour effrayer son agresseur. Après l'accouplement, qui dure plusieurs heures, la femelle peut dévorer le mâle, mais cela n'est pas systématique. Elle dépose ensuite une oothèque pouvant contenir plusieurs centaines d'œufs. L'espèce est présente sur tous les continents, en dehors de l'Amérique du Sud et de l'Antarctique, le plus souvent suite à des introductions qui en font parfois une espèce invasive. En France, on le retrouve à peu près partout, mais plus rarement dans le nord du pays et en altitude.

Mante ocellée

Iris oratoria

Plus petite que la mante religieuse, la mante ocellée doit son nom aux taches rouges et bleues présentes sur ses ailes postérieures. Le reste du corps est le plus souvent vert, parfois beige. Les ailes de la femelles sont plus courtes, et n'atteignent pas l'extrémité de l'abdomen.

L'espèce est originaire du pourtour méditerranéen et s'en éloigne peu en ce qui concerne la France ; elle a été introduite aux États-Unis.

Empuse pennée

Empusa pennata

L'empuse pennée, ou empuse commune, est une mante mesurant dans les 5 à 7 centimètres de long. Elle se distingue de la mante religieuse par la protubérance conique qui surmonte sa tête et, en ce qui concerne le mâle, par ses grandes antennes bipectinées. Sa robe mêlant vert, beige et parfois rose, dans des proportions variables, lui permet de se dissimuler dans son environnement. Les jeunes, dont l'abdomen est recourbé, sont appelés diablotins.

L'espèce se nourrit de petits insectes, et en particulier de mouches, qu'elle capture en déployant ses pattes antérieures. Après la reproduction, la femelle dépose une oothèque ne contenant qu'une grosse dizaine d'œufs. Ceux-ci éclosent à la fin de l'été ou au début de l'automne. Les jeunes passent l'hiver et deviennent adultes au printemps. L'espèce fréquente les milieux secs et ensoleillés des régions de l'ouest de la Méditerranée ; elle est notamment présente dans le tiers sud de la France.