| Corbières (et un brin de Fenouillèdes) |
| Un changement à vue s'opère : en une minute, et sans transition
aucune, on est passé de la chaleur molle, de l'alignement monotone des
ceps de la plaine basse à l'escarpement nu du roc, à l'air coupant et
aigu, retentissant, qui baigne les pics chauves patrouillés par le vol
des aigles. Julien Gracq - Carnets du grand chemin (Note pour les aristotéliciens : le Corbières sont dans l'Aude mais aussi un peu dans les Pyrénées-Orientales. Et il arrive qu'un fleuve soit des Corbière mais pas seulement… Aussi il y a aussi ici des photos qui sont dans les Corbières mais pas dans l'Aude, d'autres qui ne sont pas tout à fait dans le Corbières… Un peu de logique floue ne peut pas faire de mal. |
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| Les Corbières Il est si simple de passer… autour. Depuis Perpignan, la trouée de l'Agly tend les bras, on file à l'ouest. Le Pech de Bugarach set d'amer. Au nord, la pierre lève, barrière à peine échancrée parfois. La vallée se défait à peine le temps de passer le col. Déjà on rejoint l'Aude. Il est si facile de la suivre plein nord jusqu'à Carcassonne, puis plein est pour rejoindre Narbonne et la mer. Oui, mais les Corbières, vous aurez tourné autour. C'est vers l'intérieur qu'il vous faut vous tourner. Voir la galerie-photos |
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| Les étangs des Corbières Ceci dit, si depuis Narbonne vous redescendez au sud, le long de la Voie Domitia, à l'ouest la pente masque toujours le pays du dedans. Mais à l'est, rien ne cache rien. Le paysage glisse. Entre deux eaux. Adossée aux pentes des Corbières, la mer a laissé là un peu plus que des plages. Et, pour moi au moins, ce sont encore les Corbières, Voir la galerie-photos |
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| Châteaux des Corbières Refaisons un tour : on reprend la vallée de l'Agly puis ce qu'on croit être la vallée de l'Agly mais passons… Au nord, on l'a déjà dit, la pierre lève, à peine échancrée. La première échancrure est gardée. La vigie de Quéribus garde mais aussi montre le chemin, le chemin vers les fils et filles de Carcassonne. Sentinelles sur le roc, usées jusqu'à se confondre avec ce qu'elles surmontent. Mais aussi quasi-mastabas enchassés dans les vignes. Voir la galerie-photos |
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| Autour du Pech de Bugarach Refaisons un tour. On reprend la vallée de l'Agly. Au fond trône une pyramde hiératique (et nul besoins de fin du monde pour ça). Le Pech de Bugarach, "ce calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur", berger d'un domaine secret, là où se mêlent le roc et les vaches qui paissent, les oeufs de dinosaures et les mystères de l'abbé Saunière, vieux pays, vieux chemins.. Voir la galerie-photos |
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| L'Agly et le Verdouble Au pied du Bugarach naît l'Agly, minuscule fleuve au parcours fantasque dont le trait de scie des Gorges de Galamus est le point d'orgue. À peu de distance de son entrée dans ses gorges, à l'écart, l'étrange gourg de l'Antre ouvre un regard sur un cours d'eau souterrain, peut-être perte de l'Agly, qui, un peu plus loin, accompagné d'autres ruisselets forme le Verdouble. Ce cousin a lui aussi ses gorges miniatures dont les Gouleyrous dans lesquels se baignait l'homme de Tautavel. Plus fantasque encore, il s'assèche après Tautavel dans une vallée perdue avant de rejoindre l'Agly près d'Estagel. Suivre Agly et Verdouble, c'est, à deux pas de la mer, parcourir un monde perdu plus minéral que végétal, plus végétal qu'animal, plus animal qu'humain. Un minuscule pays où rêver au large. Voir la galerie-photos |
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Une après-midi de novembre L'automne, dans le sud, la couleur des vignes bascule : le vert quasi-uniforme laisse place à des palettes exubérantes. La terre, jusque-là cachée ; les arbres, jusque là fondus dans la masse, réapparaissent par plaques, par taches, par bandes, rajoutant leur marque. Au-dessus, presque intangible, le gris-blanc du calcaire et le gris-vert des kermès et chênes verts. Juste une après-midi de novembre dans les Corbières. Voir la galerie-photos |  |
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